Les nouvelles sources d’énergie : un défi prioritaire pour les ingénieurs.
- Plus d’un étudiant sur deux (54 %) privilégie une école d'ingénieur pour se former à ce métier et 32 % envisagent de suivre un parcours universitaire;
- Près d’un jeune ingénieur sur trois (32 %) a choisi cette voie avec l’ambition de contribuer activement à l’amélioration de la société et de l’environnement;
- Trois défis prioritaires à adresser selon les ingénieurs : les nouvelles sources d’énergie (40 %), la protection de l’environnement (39 %) suivi de la recherche sur la Data et la cybersécurité (32 %);
- Près de sept étudiants sur dix (65 %) envisagent de suivre, ou suivent déjà, une double formation technique ou généraliste. 96 % des ingénieurs en poste jugent également importante l'acquisition de nouvelles compétences;
- 41 % des ingénieurs déclarent avoir trouvé un poste avant la fin de leur formation, notamment grâce aux stages et à l’alternance.
Pour la quatrième année consécutive, le groupe AUSY et Infopro ont interrogé des étudiants en école d’ingénieur, des jeunes diplômés et des ingénieurs en poste sur leur vision du métier, leurs attentes et leurs aspirations.
L'étude confirme que nos jeunes générations se montrent plus pragmatiques d'année en année. Leur excellente employabilité ne suffit plus : les ingénieurs prennent conscience de l'importance de continuer à se former tout au long de leur parcours pour rester à la pointe et visent une plus large transversalité dans leur métier. Ce critère est essentiel au regard de leur motivation première : faire bouger les lignes et impacter la société dans laquelle nous évoluons. En ce sens, les ESN sont d'excellents tremplins pour booster leur carrière et développer une expertise pluridisciplinaire en lien avec l'environnement, l'automobile, l'aéronautique, etc. Les enseignements de l'étude doivent également permettre aux entreprises d'orienter les programmes d'accompagnement des ingénieurs, en phase avec leurs attentes, pour soutenir leur évolution et les fidéliser.
Le métier d’ingénieur reste attractif pour les jeunes mais n’échappe pas aux tendances de fond.
Les étudiants et jeunes diplômés semblent plus pragmatiques que leurs aînés. Ainsi, ils accordent beaucoup d’importance aux avantages liés à ce métier : rémunération, perspectives de carrière à l’international, contenu du métier…
Pour autant, l’étude pointe la quête de sens de cette nouvelle génération. Si le goût des sciences reste un critère essentiel pour 67 % des ingénieurs en poste (suivie de près par la pluridisciplinarité du métier et l'exercice d’un métier au cœur de l’innovation), la possibilité de contribuer activement à l’amélioration de la société et de l’environnement est un marqueur fort de motivation (32 %). Un chiffre qui fait écho à l'appétence des jeunes pour l’industrie, secteur où ils estiment pouvoir avoir le plus d’impact sur la société actuelle. En cohérence avec leur volonté de faire sens dans leurs missions, les ingénieurs attendent également de leur entreprise qu’elle développe des projets à valeur ajoutée et leur offre un environnement de travail équilibré.
Le monde dans lequel nous évoluons et l’actualité impactent forcément les aspirations et perspectives des ingénieurs, qu’ils soient étudiants ou en poste, car ils ont à la fois la volonté et la capacité de faire bouger les choses. Il y a ainsi aujourd’hui une forte appétence chez nos candidats pour les secteurs d’activité concernant l'environnement et les énergies renouvelables.
L’industrie, le moyen le plus direct d’impacter le changement pour la jeune génération.
Parmi les voies plébiscitées, une large part des étudiants interrogés (42 %) envisage de travailler dans l’industrie, secteur qui semble offrir le plus de débouchés à leurs yeux. L’aéronautique, l’automobile, la chimie et l’eau/l’environnement/l’énergie font partie du top 4 des secteurs privilégiés par les futurs ingénieurs. Ils sont effectivement perçus comme des secteurs clés dans l’amélioration de la société dans laquelle nous vivons. Signe que les jeunes ingénieurs se sentent investis face aux problématiques sociétales et environnementales, et sont prêts à avoir un vrai rôle à jouer au cours des prochaines années.
Un tiers des ingénieurs en poste estiment cependant que les ESN offrent davantage d'opportunités de carrière que les secteurs de l'énergie ou de l’aéronautique. En revanche, seuls 9 % des étudiants et jeunes diplômés envisagent de se tourner vers les sociétés de services et logiciels. On retrouve ici, comme lors de la précédente édition de l’étude, un décalage entre la perception des métiers par les plus jeunes et la réalité du terrain vécue par les ingénieurs en poste.
Face à métier en constante évolution, la double formation se généralise.
De plus en plus d’ingénieurs, jeunes diplômés (65 %) comme en poste (41 %) envisagent ou ont déjà effectué une double formation. Il peut s’agir d’une formation verticale, sur un domaine technique par exemple, ou transversale avec l’acquisition de compétences plus éloignées du cœur de métier de l’ingénieur comme le management, le marketing, etc.
Cette émergence forte d’un besoin de formations liées à des compétences complémentaires pourrait être une des explications à la pénurie d’ingénieurs “purs” sur le marché du travail et ce, spécialement chez les jeunes : 37 % des moins de 35 ans déclarent occuper une fonction plus transverse (dont 36% de femmes).
La grande majorité des ingénieurs en poste a conscience de l’importance d’acquérir de nouvelles compétences, cependant seuls la moitié d’entre eux (54 %) se disent satisfaits de l’accompagnement de leur entreprise sur ce point. Ils souhaitent en majorité monter en compétences sur des sujets autour de la data, de l’IA ou encore de la cybersécurité, des domaines éminemment stratégiques sur le plan sociétal et politique, d'autant plus depuis le lancement de nouveaux outils comme ChatGPT. Les étudiants et jeunes diplômés favorisent quant à eux des formations autour des enjeux environnementaux et sociétaux (transition écologique 34 % ; diversité et inclusion 22 % ; green IT et numérique responsable 21 %), autres préoccupations majeures où leur rôle sera évidemment crucial.
71 % des étudiants et jeunes diplômés et 76 % des ingénieurs en poste soulignent également l’importance de pouvoir accéder rapidement à des postes à responsabilités. Pour près d’un quart des étudiants et ingénieurs de moins de 35 ans, cela joue un rôle prépondérant dans leur orientation professionnelle. Les moins de 35 ans souhaitent d’ailleurs se former afin d’acquérir de nouvelles compétences et pouvoir obtenir plus de responsabilités plus rapidement (45 % des répondants). Malgré la possibilité d’une évolution rapide, 51 % des ingénieurs en poste envisagent de changer de métier à plus ou moins long terme : probablement de nouveau en raison du décalage entre la perception du métier et la réalité des missions (31 % d’entre eux estiment que leur métier n’est pas conforme à leur représentation de départ et qu’il y a un écart entre les attentes et les tâches accomplies, les conditions de travail, la formation, la mission…)
Preuve que l’impact du métier compte désormais autant que la manière de l’exercer pour la nouvelle génération, plus de la moitié (52 %) des étudiants et jeunes diplômés envisagent de se tourner vers les TPE, PME ou ETI pour démarrer leur carrière. Et 61 % d’entre eux déclarent que la formation d’ingénieur leur permettra, à terme, de monter leur start-up.
“Nous observons clairement cette tendance depuis quelques années : les jeunes générations sont en quête d’agilité dans des structures qui sauront les intégrer, les former, les écouter et leur donner des responsabilités rapidement. Ils ont ainsi le sentiment d'une plus grande latitude en start-ups que dans les grandes entreprises. Cela s'explique aussi par leur appétence pour l'entrepreneuriat et leur volonté d'efficacité. L’entrepreneuriat est d’ailleurs l’une des trois valeurs, avec la confiance et l’esprit d’équipe que nous portons en interne, ce que nos collaborateurs apprécient au quotidien.”
Explorer une approche différente pour répondre à la pénurie de talents.
Au fil des années, nous observons une vraie évolution dans les façons de recruter et dans les attentes des candidats. Sur un marché du travail en tension, le rapport de force a changé. Face à la rareté des profils, les entreprises doivent se réinventer et privilégier une approche directe des candidats : site web employeur, relations écoles, chasse via les réseaux sociaux, jobboards…
20 % des étudiants et jeunes diplômés comptent sur l’alternance et le stage pour trouver leur premier emploi. D’ailleurs, cela fonctionne, puisque plus d’un ingénieur en poste sur deux de moins de 35 ans déclare avoir trouvé un poste par ce biais, avant même la fin de sa formation.
Enfin, on note que 11 % des ingénieurs en poste et 12 % des étudiants et jeunes diplômés ont accédé à la formation d’ingénieur via la formation continue ou la VAE. Un signal faible qui laisse penser que ce type de formation parallèle peut être l’une des réponses à la pénurie de talents actuelle.
La formation devient un réel vecteur de différenciation pour toutes les entreprises qui souhaitent fidéliser leurs collaborateurs. Que cette dernière soit orientée soft skills ou hard skills, elle peut permettre de répondre aux enjeux de recrutement sur des profils très spécifiques et hautement qualifiés.
Méthodologie:
- L’étude « Marque employeur ingénieurs » a été menée par Infopro Digital et AUSY auprès d’un échantillon représentatif de 678 ingénieurs. Parmi eux, 106 étudiants en début ou milieu de cursus, 53 étudiants en fin de cursus, 47 jeunes diplômés pas encore en poste, 472 ingénieurs en poste;
- Le questionnaire a été auto-administré en ligne;
- Le terrain a été mené du 6 février 2023 au 5 mars 2023.
contacts presse.
- Ausy - Direction de la Communication
Agathe Leblond: agathe.leblond@ausy.com
- Agence Wellcom
Tél: 01 46 34 60 60
Email: randstad@wellcom.fr